La Nomophobie : Est-ce que on l’a tous ?

Par Valentine Parnas, stagiaire chez SOS Casamance 

Écrit le 5 juillet 2021 

Les vibrations, les sonneries et les doigts qui bougent sans arrêt sur l’écran…  On le connait tous en prenant le métro ; les yeux de tout le monde sont fixés sur leur écran de téléphone, et ça nous semble rare de voir des gens sans écouteurs aux oreilles. Mais est-ce que le mot « nomophobie » nous dit quelque chose ? Ce n’est pas un mot qu’on croise souvent, et c’est justement à cause de ça qu’on a fait un atelier sur ce thème-là chez SOS Casamance un lundi matin. 

La nomophobie correspond à la peur d’être séparé de son téléphone, et pour vraiment souligner l’étalement de ce concept, l’atelier a commencé avec des statistiques sur cela. 60% de la population française disent qu’ils ne peuvent pas se séparer de leur téléphone pendant une journée, et 99% des français sont carrément accros à leur téléphone. Tout ça pour dire qu’on a presque tous une peur (plus au moins existentielle) de ne pas avoir notre téléphone sur nous. Est-ce que vous connaissez le fait d’être paniqué quand vous ne retrouvez plus votre téléphone ? Et après de l’avoir retrouvé, vous vous sentez gravement soulagé ? Après une petite introduction à la nomophobie, les participants ont vite commencé à partager leurs expériences : l’usage des téléphones dans les transports publics, les enfants avec leurs ordinateurs ou tablettes, et les sonneries inévitables partout dans la vie publique. Voilà pourquoi la nomophobie nous concerne tous. 

Mais quelles sont les conséquences de regarder son téléphone à chaque moment ou de répondre immédiatement à un message, même si le message n’est pas si important que ça ? Et n’oublions pas le fait d’appeler nos proches régulièrement pour les raconter des anecdotes de notre journée (est-ce que cela est vraiment toujours nécessaire ?) …  La nomophobie peut avoir des conséquences sur notre santé tels que des troubles de sommeil, des crises d’angoisse et une diminution de certaines capacités cognitives (la mémoire, l’attention et la concentration). La plupart entre nous connait certainement aussi le fait de ne pas pouvoir dormir parce-que on se sent encore plus réveillé après d’avoir utilisé notre téléphone dans le noir. En tout cas, les participants présents à l’atelier semblaient de s’identifier dans cet exemple-là. 

Pour finir, on parlait des solutions qui nous permettent de diminuer notre temps d’écrans par jours tels que faire plus des sorties entre amies et famille, faire du sport ou de nourrir d’autres intérêts sans utiliser un écran. Il semble gravement nécessaire qu’on essaye de s’occuper sans un écran. On pourrait même essayer de se faire des petites épreuves nous-même. Par exemple : est-ce que on arrive à prendre le métro au travail sans écouter la musique ou sans envoyer un message ? Évidemment, il y a aussi des applications (paradoxale, non ?) qui peuvent nous aider à diminuer notre temps d’utilisation, comme l’application « Offtime » qui se trouve pour les téléphones iOS et Android. 

En conclusion, soyez conscient du temps que vous utilisez sur votre téléphone, et posez-vous la question si tout ce temps passé est terriblement nécessaire. Maintenant que la vie publique commence à ouvrir, pourquoi pas profiter des restaurants, des cafés et des offres culturelles, plutôt que de rester coller à nos écrans ? Après plus d’une année de crise sanitaire (ci-dessous des confinements et des couvre-feux), profitons maintenant de la vie réelle et essayons de laisser nos téléphones à la maison. 

Bon courage à tous, et merci aux stagiaires : Inès, Karen, Sarah et Margot pour cet atelier intéressant et enrichissant !